Premiers jours en Uruguay

Bateau pour l'Uruguay

Samedi 5 novembre, nous avons pris le bateau pour traverser le rio de la plata, qui sépare Buenos Aires de Colonia del Sacramento (en Uruguay). Heureusement qu’on est arrivés avec pas mal d’avance, il fallait faire la file à un endroit pour avoir un ticket et les papiers à remplir pour l’immigration puis aller payer à la caisse, passer ensuite à un comptoir d’enregistrement des bagages semblable à ceux qu’on trouve dans les aéroports, aller déposer les vélos sur le parking, passer un contrôle de sécurité avec notre bagage à main et enfin faire tamponner le passeport… avant de pouvoir aller attendre l’embarquement.

A 14h45 nous débarquions en Uruguay. Nous sommes aller nous balader et manger dans la mignonne petite ville de Colonia puis nous sommes allés nous installer au camping, pour notre première nuit sous tente du voyage. Nous étions les seuls dans ce minuscule camping contenant bon nombre de barbecue. On a passé une bonne soirée et une bonne nuit.

Colonia

Mecanique pour Remy au premier campement

Creme au dulche de leche (confiture de lait, fort repandue en amerique du sud)

Le lendemain, dimanche, nous avons commencé à rouler en direction de Carmelo, que nous pensions atteindre en 2 jours… finalement nous y étions le soir même, nous avons fait 83km lors de cette première étape, bien plus que nous ne pensions, avec un relief vallonné comme celui du Condroz : on ne monte jamais bien haut… mais derrière chaque montée on aperçoit une descente suivi d’une nouvelle côte.

Comme nous étions dimanche, jour de l’asado (barbecue) traditionnel ici, et que nous n’avions pas de viande, nous avons participé à notre manière… nous nous sommes fait griller. Les jours suivants nous roulons plus souvent en t-shirt à longues manches et en pantalon, le temps que nos coups de soleils disparaissent.

Carmelo est une petite ville avec de sympathiques plages en bord de rivière mais nous n’en profiterons guère, nous nous posons à l’hotel et n’en bougeons pas de la soirée.

Plage a Carmelo

Petit contre temps... ma roue s'en allait...

Le paysage est sympa mais sans plus, il ressemble pas mal à la campagne près de chez mes parents (en nettement moins plat). Des champs, des vaches, des balots dans certains champs…

Notre occupation principale sur la route, hormis le pédalage, est d’observer les nombreux oiseaux. Il y a des oiseaux à houpettes, des mignons à tête rouge, d’autres avec une queue en V, d’autres encore au corps vert… La taille de certains nids, ainsi que leur nombre dans certains arbre sont assez impressionnants.

Arbre plein de nids

Le deuxième jour nous nous sommes arrêtés dans une petite ville de midi à 17h afin d’éviter de rouler aux heures les plus chaudes. Nous en profitons pour goûter au chivito, une spécialité du coin ressemblant au hamburger mais avec une bonne tranche de boeuf à la place du steak haché et vraiment bien garni (oeuf, fromage, crudités, jambon…), un délice pour nous qui sommes affamés. (Il parait que Rémy ne m’a jamais autant entendue dire « j’ai faim » que durant cette première semaine à vélo).

Chivito

Après avoir mangé, nous avons été passer le reste de l’après midi à l’ombre au bord de l’eau. Le pied !

Sieste au bord de l'eau

Nous avons encore fait 20km au soir puis nous sommes arrêtés pour notre premier camping sauvage du voyage. Ce n’est pas facile ici de trouver un bon endroit, de chaque côté de la route il n’y a que des champs clôturés. Nous finissons par nous installer lorsque nous trouvons une zone un peu moins visible en contre-bas de la route. Nous ne serons pas ennuyés mais dormirons très peu (pas plus de 4h) car nous stressons au moindre bruit et quand nous finissons par bien nous endormir il ne reste que peu de temps avant le réveil programmé à 5h pour pouvoir profiter des heures matinales pour pédaler avant que le soleil ne tape trop.

On mange en attendant le noir complet pour monter la tente

Depart aux premieres lueurs de l'aube

Mardi nous démarrons donc à 6h30, heure à laquelle le soleil se lève, en direction de Mercedes, nous avons 60km à parcourir… Un étape « courte » mais qui nous semblera bien longue. Nous sommes fatigués, autant par la courte nuit que par les étapes précédentes et le paysage est toujours identique à celui des 2 jours précédents, toujours aussi vallonné… la seule chose qui change c’est qu’on a maintenant le vent de face.

On termine péniblement l’étape et on est heureux de se poser au camping, en bord de rivière, où on décide de rester une journée supplémentaire pour nous reposer, faire une lessive, régler mieux les vélos.

Au camping

Après nous être installés et reposés, nous allons nous balader dans la ville. C’était très calme lorsque nous sommes arrivés, à l’heure de la sieste, mais le soir il y a des gens partout, buvant le maté. Cette boisson est une véritable institution dans ce pays (ainsi qu’en Argentine et au Paraguay), tout le monde se balade avec son thermos sous le bras, sa gourde à maté et la paille (appelée bombilla) qui permet de boire le maté sans aspirer les feuilles. Même dans le supermarché on a vu un homme entrain de boire le maté tout en faisant ses courses.

Cathedrale de mercedes

Le lendemain après-midi deux jeunes viennent nous voir au camping. Ils nous disent qu’ils nous ont vu dans le journal et veulent prendre nos vélos en photo. Plus tard ils reviennent, nous amènent le journal ainsi que des plans de quelques villes Uruguayennes.

Dans le journal!

On comprend qu’une des personnes qui nous a prise en photo la veille et nous a posé quelques questions était en fait un journaliste ! On ne voyage vraiment pas incognito avec nos vélos ! (D’autant plus que nous sommes ici dans un coin peu touristique)

Après ces 4 premiers jours passés en Uruguay, ce qui nous marque probablement le plus, c’est la gentillesse des Uruguayens, toujours prêts à nous renseigner avec le sourire et qui ne manquent pas de nous encourager lorsqu’ils nous croisent sur la route.

4 Responses to Premiers jours en Uruguay

  1. gidebo dit :

    le p’tit article dans le journal, si c’est pas la classe ca !!! 😀

  2. Mon souhait pour mieux vous sur le voyage en Amérique du Sud! Force et de succès! Un gros câlin,
    Nicolas.

  3. Rodrique dit :

    C’est beaucoup mieux avec les photos ! (comme les enfants, j’aime les images…) Et vous devenez célèbres en plus ! Toutes nos félicitations !

  4. Diane dit :

    Vous voilà plus populaire que en Europe!! 🙂

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