Traversée des Andes (suite… et pas fin)

La connexion étant trop lente, les photos sont uniquement présentes dans l’album.

Après 2 jours de repos à San Pedro, on avait la bougeotte, il était temps de repartir. San Pedro c’est sympa un peu, surtout pour faire des excursions autour… mais on tourne vite en rond… et on a tellement hâte d’avancer, d’aller découvrir la « Quebrada de Humahuaca » puis la Bolivie…

Jour 1: remonter ce qu’on a déjà parcouru… et un peu plus

On est partis en direction de la douane chilienne, qui se situe à la sortie du village, avec pour objectif de trouver un véhicule pouvant nous remonter au moins aussi loin que là où on était déjà allés.

Après moultes réflexion la raison nous a dicté la conduite à suivre… demander à se faire déposer après les 2 cols à 4850m, afin de ne pas devoir monter si haut à vélo et de minimiser les risques liés à l’altitude.

Nous sommes arrivés à 10h devant une douane… complètement vide! Rapidement Rémy se désespère et râle, on aurait dû venir à l’ouverture (à 8h) pour mettre toutes les chances de notre côté.

Au bout d’un moment, nous voyons un autre couple de cyclovoyageurs belges qui arrivent de Bolivie. Cédric et Delphine sont crevés et rêvent d’une bonne douche après leur traversée du Sud Lipez. Ils résistent cependant un peu à l’appel de la douche et on discute un bon moment avec plaisir. (Et ils nous apprennent que la plupart des cyclistes croisés en sens inverse ont fait du stop pour gravir le col que nous avions tenté de grimper quelques jours plus tôt..)

Après la discussion on est de meilleure humeur, on attend encore une bonne heure puis on trouve enfin un camionneur qui va vers l’Argentine… et en plus ils veut bien nous emmener et a de la place pour nos vélos… On est tout étonnés de ses réponses, on n’y croyait plus. Max est chilien et vit au Brésil. Il fait la route vers le Chili 1 fois par mois, il y amène des engins caterpillar qu’il va chercher à Sao Polo. L’aller-retour lui prend 2 semaines. Il nous dit que les gens sont plus amicaux au Brésil qu’au Chili mais que la criminalité y est bien plus importante… il y est facile d’engager un tueur à gage pour la somme de 50 réals (environ 20 euros)… il ajoute qu’au Chili c’est facile aussi mais beaucoup plus cher, du coup tout le monde ne peut pas se le permettre.

Nous pensions aller jusqu’au salar d’Aguas Calientes, situé à 4240m, au bas de la descente du 2ème col à 4850. Finalement on lui demande de nous déposer une bonne dizaine de km plus tôt car on voit un site qui nous plait (et semble être un peu abrité du vent) pour passer la nuit. C’est donc à 4400m qu’on va dormir.

Jour 2: Jusqu’à la douane argentine

La nuit fût fraiche mais nettement moins que notre dernière nuit en altitude. On a pas trop mal dormi et le paysage au réveil est très agréable.

Après avoir poussé les vélos un par un dans le sable pour rejoindre la route, nous nous élançons en direction de la douane argentine, à 57km de là.

Le début est facile… on descend jusqu’au salar, on apprécie la vue et on a l’occasion d’observer des vigognes. Ces animaux sont bien mieux adaptés que nous à l’altitude, on les trouve surtout aux environs de 4000m… on aimerait se mouvoir aussi aisément qu’elles malgré le manque d’air!

Ensuite vient une côte non indiquée sur notre plan… puis on descend plus bas que prévu… finalement on montera au moins 400m sur la journée au lieu des 200m qu’on pensait gravir. Après avoir traversés de beaux paysages… sur une route cependant parfois monotone (les paysages évoluent très lentement), nous arrivons en vue de la douane en fin de journée.

Nous essayons de planter la tente à quelques kilomètres de là (et 200m plus haut) dans un mirador, souhaitant profiter de ses murs pour s’abriter du vent. On décharge le vélo de Rémy pour attraper la tente. Rémy a mal à la tête et se sent un peu KO. Je tente de monter la tente… mais on se rend vite à l’évidence, il est impossible de planter une seule sardine dans ce sol dur et on n’est pas assez bien abrités du vent. Je préfère en plus redescendre, suspectant que le mal de tête de Rémy doit être lié à l’effort fournit en altitude.

On descend donc vers la douane et on y poireaute plus d’une demi-heure devant un guichet vide… alors qu’on voit plein de douaniers circuler dans la douane (On est bien de retour en Argentine…). Crevée et sachant qu’il va bientôt faire caillant dehors, je suis un peu agacée par cette attente (alors que Rémy est juste content d’être assis au chaud) mais on finit par venir nous tamponner nos passeport… ce qui ne prend pas plus d’une minute!

On file à la station service où il y a parait-il un hôtel… on est étonnés de trouver ici une chambre spacieuse, une bonne douche chaude et même une connexion wifi!

Jour 3: KO… repos!

Malgré une bonne nuit de repos, au matin je suis toujours très fatiguée et j’ai du mal à digérer mon petit déjeuner. On décide donc de rester une nuit de plus ici pour se reposer et s’acclimater un peu plus.

Demain on repart, à vélo si on est en forme, sinon on fera du stop. On est à peu près à l’altitude maximale du reste de la « traversée ».

4 Responses to Traversée des Andes (suite… et pas fin)

  1. Bernard et Gisèle dit :

    Ah! les douaniers argentins du Paso de Jama, c’est quelque chose;
    ils ne voient pas grand monde, on a l’impression qu’ils veulent nous garder et surtout nous chercher des noises ! Nous y sommes restés un bon moment alors que nous étions seuls . Peut-être en restant près d’eux, avez-vous pu mieux les comprendre?
    Bonne continuation pour la descente. Hum! il n’y a pas que des descentes mais vous le savez. Nous avons beaucoup aimé Susques qui nous a a paru plus authenthique. L’hôtel à la station service un peu avant le village est assez sympa.
    Hasta luego y Suerte !

    • remy dit :

      Salut Gisèle et Bernard !

      Pour nous, ils ont été cool, on n’a pas eu à vider nos sacoches … Mais effectivement, comme ils ont l’air de s’ennuyer, ils essaient de nous garder pour discuter.

      On a bien aimé Susques aussi, effectivement bien plus authentique que Purmamarca. On a même hésité à se reposer un jour là, mais il n’y a vraiment pas grand chose à voir et à faire, alors on s’est décidé à rouler 🙂

      Merci pour vos commentaires et vos encouragements !

      Hasta luego

  2. Rouler à une telle hauteur!!
    Vous êtes des « supermans,girls »
    Vous avez bien raison de prendre du temps pour vous acclimater.
    Hasta pronto…

    • remy dit :

      Le plus dur reste l’acclimatation. Une fois acclimaté, rouler au niveau de la mer ou à 4000m c’est pareil 🙂 D’ailleurs, c’est la première fois que nous avons pu rouler sur du plat aussi longtemps !

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